Pourquoi la relecture ?
Malgré tous les efforts que chacun peut déployer face à ses propres écrits, un texte a toujours besoin d’un œil extérieur afin de saisir ces petites erreurs, souvent anodines et invisibles, qui se dissimulent derrière paragraphes, phrases, mots. Noyé dans un océan de pages, le romancier et son roman, le journaliste et son article ou l’étudiant et son mémoire perçoivent avec moins de discernement leur propre travail. Car l’objectivité et le recul manquent alors au créateur face à sa création.
Et il en va de même pour tous les textes, courts ou longs. Les fautes et les étourderies sont générées
par des habitudes d’écriture prises par chacun de nous au cours de notre apprentissage de l’orthographe et
de la grammaire, plus ou moins bien acquises sur les bancs de l’école, ou qui subissent plus ou moins bien l'épreuve du temps
et de l'attention de tous les instants.
La relecture par une tierce personne s’avère donc indispensable.
Egalement très importante demeure la capacité du correcteur extérieur à jongler entre les différentes complexités d’un texte, c’est-à-dire à témoigner d'une expérience qui, s'imprégnant d’un creuset culturel spécifique et varié, lui permettra d’aborder ces textes. Une forte culture générale lui permettra de corriger avec un recul sûr tout type de texte, des plus simples aux plus particuliers.
Enfin, conseiller la tournure des phrases, bien s'adapter à un texte pour en faire ressortir au mieux la force et la moelle substantifique font aussi partie du métier de relecteur-correcteur. Un texte, certes sans fautes, mais d’une pauvreté syntaxique avérée, peut parfois rebuter les lecteurs les plus avertis, que ce soit pour une lecture de divertissement, ou pour une plus sérieuse.
Enfin et surtout, l’important pour une bonne relecture et une bonne correction, c’est tout simplement le plaisir de lire.